Les qualités indispensables d’un bon développeur
17 avril 2020
Certains se le demandent parfois. D’autres n’en n’ont strictement rien à faire. Ceux là manquent d’une qualité essentielle pour un bon développeur : la prise de recul, et plus largement capacité à se remettre en question. Et il ne s’agit pas de la seule qualité que l’on attend d’un développeur… Loin de là. Voici un bref aperçu de ce que la plupart des managers attendent d’un développeur une fois que celui-ci est intégré à son équipe.
Le sens de la logique
On ne va pas se mentir, on embauche avant tout un développeur pour qu’il puisse… développer. Ou programmer, si l’on préfère. Et pour cela, peu importe son niveau de compétences de base, il est absolument indispensable d’avoir un implacable sens de la logique. La plupart des entreprises ne vous recruteront pas sur vos compétences, en particulier si vous êtes junior : les compétences s’acquièrent très rapidement pour une personne ayant l’esprit logique et ouvert aux concepts abstraits.
On ne cherche donc pas à vous faire rentrer dans une case et à ce que vous ayez une parfaite maîtrise de tous les langages web, software et hardware de la planète, leur frameworks et leur univers… Si vous avez l’esprit logique et êtes à l’aise avec le développement d’une manière générale, vous n’aurez en principe que très peu de difficultés à passer d’un langage à un autre.
La prise de recul
Vous êtes coincé depuis une heure face à un bug sans comprendre pourquoi ? Il y a généralement deux explications :
• Vous avez foncé tête baissée en codant trop vite et avez fait une erreur qui affecte l’application sur laquelle vous travaillez : Oh Lord, il vous faudra de la patience pour trouver votre erreur et vous avez des chances de devoir refaire une bonne partie de votre travail !
• Vous codez depuis trop longtemps et n’arrivez tout simplement plus à lire. Tel un artiste, vous n’avez plus aucun recul sur votre oeuvre… Vous vous apercevrez peut-être dans une heure qu’il manquait tout simplement « ; » à la fin d’une instruction ou que vous avez appelé une variable avec une faute d’orthographe.
Pour éviter au maximum ce genre d’erreurs rageantes et vous éviter de perdre du temps, il est essentiel de savoir prendre du recul au bon moment. Pour coder il faut prendre son temps, et sortir de temps à autre la tête du sac !
La prise du recul vous réclamera de la patience, mais également une humilité suffisante pour que soyez capable à vous remettre en question. Votre code n’est pas magique, et si quelque chose ne fonctionne pas, cela ne vient pas d’un élément externe, mais bien d’une erreur de votre part. Acceptez-le et prenez le temps de chercher ce que vous avez bien pu oublier.
- A lire également : 10 compétences (non-techniques) à avoir en tant que développeur
L’écoute et l’empathie
Il n’y a pas que des tech sur Terre, et quel que soit votre projet vous aurez régulièrement affaire à des interlocuteurs novices en technique.
Les requêtes du chef de projet fonctionnel vous paraissent insensées, voire irréalisables ? Qu’à cela ne tienne, prenez le temps d’expliquer les choses calmement et veillez à ne pas le noyer dans des termes techniques qu’il ne comprendrait pas. Adaptez toujours votre langage à votre interlocuteur pour être compréhensible de tous. Evitez de vous montrer impatient ou condescendant, et restez humble : chacun a son domaine d’expertise, et si la personne en face de vous n’a que peu de compétences techniques, dîtes-vous bien qu’elle a également de son côté des compétences que vous n’avez pas.
Il arrive parfois que les Tech négligent cet aspect relationnel, ce qui peut réellement nuire à l’état d’avancement d’un projet lorsque les incompréhensions et les tensions cristallisent la communication entre les différentes parties.
La soif d’apprendre
L’univers de la Tech est un métier de passionnés, et l’on attend des développeurs que ces derniers aient vraiment choisi cette voie par amour, et non par défaut. Car il faut, pour être un bon dév, être en permanence au fait des dernières avancées et mener ainsi une veille sans relâche. Mais au delà de la veille, il est important de chercher à vous former en permanence pour évoluer et grandir en tant que développeur.
Pour cela, la curiosité et la soif d’apprendre sont des qualités essentielles du métier. On ne peut pas envisager ce métier comme une liste de tâches à effectuer avant la fin de la journée, avant de passer à autre chose. Un bon développeur ne peut se permettre d’être aussi scolaire, il est indispensable d’aller plus loin pour continuer à progresser et ne pas rater le train de la nouveauté – et ce, à n’importe quel âge.
L’autonomie
Le code nous met sans cesse face à des problèmes nécessitant parfois des recherches approfondies sur un sujet. S’il est bon de poser certaines questions à votre lead technique lorsque vous avez réellement l’impression d’être bloqué, il est impensable d’y passer votre journée. Et si vous vous y hasarder, il y a fort à parier que vous vous fassiez reprendre de volée : le lead développeur n’est pas là pour vous prendre la main et faire votre travail à votre place.
L’apprentissage se fait en grande partie seul, à fouiner et fouiller dans la documentation pour se tirer d’un problème en trouvant la réponse à ses questions.
Ce n’est pas pour rien que l’école 42 de Xavier Niel s’est bâtie sa réputation aussi rapidement : c’est en nageant seul dans le grand bain que l’on progresse le mieux !
Les compétences techniques ne sont donc pas les seules à peser dans la balance auprès de votre équipe et votre hiérarchie. La capacité à communiquer, et à rester humble en toutes circonstances est au moins tout autant importante pour se faire une place en entreprise.
Co-Founder
