Freelancing : projection des rémunérations dans la tech pour 2026
30 octobre 2025
Le freelancing tech poursuit son expansion, guidé par la quête d’autonomie et la reconnaissance des expertises. Cette étude retrace les tendances majeures du marché en 2026 :
- Les freelances les plus expérimentés font progresser les revenus du secteur.
- Le télétravail ouvre désormais l’accès à des missions partout en France, sans que la localisation soit un frein.
- Les formats de mission changent aussi : elles s’allongent, deviennent plus collaboratives et offrent une meilleure stabilité.
Le marché du freelancing tech n’a jamais été aussi dynamique. Portée par la digitalisation et la recherche de flexibilité, une part croissante des talents du numérique choisit l’indépendance. Cette étude dresse un état des lieux précis des rémunérations, des écarts selon les métiers et des nouvelles pratiques professionnelles. Au-delà des chiffres, elle met en lumière l’évolution des compétences, des modes de travail et des modèles économiques qui redéfinissent le freelancing tech à l’horizon 2027.
Méthodologie de l’étude
L’analyse de la rémunération freelance dans la tech demande une approche à la fois quantitative et qualitative. Cette étude repose sur les données collectées par EasyPartner et sur l’observation du marché indépendant dans son ensemble. L’objectif est d’offrir une vision claire, représentative et actualisée de la réalité économique des freelances en France. Les résultats reposent sur un travail d’analyse structuré, réalisé par l’équipe data, à partir d’un corpus enrichi de profils, missions et retours terrain. Chaque indicateur a été vérifié pour garantir la cohérence et la fiabilité des conclusions.
Sources et échantillon
Les informations présentées proviennent de plusieurs sources croisées :
- la base de données EasyPartner, alimentée par les offres publiées et les comptes freelances actifs sur la plateforme ;
- les données collectées et observées sur le marché freelance français, issues de partenaires, d’études ouvertes et d’analyses internes.
Ces données sont consolidées et mises à jour de façon régulière afin de suivre l’évolution du marché.
Critères de segmentation
L’analyse a été structurée selon plusieurs axes pour mieux comprendre les différences de rémunération :
- Type de métier : Tech, Data, Design, Produit, Marketing, Management.
- Expérience : Junior (0–2 ans), Confirmé (3–6 ans), Senior (7–12 ans), Expert (12 ans et plus).
- Zone géographique : par ville et par région, afin de mesurer les écarts de rémunération locaux.
- Mode de travail : sur site, hybride ou 100 % remote.
Cette segmentation permet d’appréhender les tendances sous plusieurs angles : spécialisation, maturité professionnelle et contexte géographique.
Limites de l’étude
Les chiffres publiés représentent des moyennes observées sur les profils et missions analysés. Ils peuvent varier selon la complexité technique des projets, leur durée, ou encore le niveau de rareté du profil. Ces résultats constituent donc une tendance fiable du marché plutôt qu’une valeur absolue.
Cette base méthodologique servira de référence pour l’ensemble des analyses présentées dans l’étude, afin de garantir la cohérence et la comparabilité des résultats entre métiers et niveaux d’expérience.
Croissance du nombre de freelances en France et en Europe

Le nombre de freelances ne cesse de progresser, porté par la digitalisation des organisations, la recherche d’autonomie professionnelle et la mutation des modèles économiques. En cinq ans, la croissance du travail indépendant a dépassé +25 %, un rythme soutenu qui reflète la maturité du marché et l’attrait durable pour ce mode de travail.
Les entreprises, confrontées à des besoins d’expertise ponctuelle et à une pénurie de profils qualifiés, intègrent désormais les freelances comme un levier stratégique de flexibilité et d’innovation.
| Année | Nombre de freelances | Évolution annuelle |
| 2019 | 930 000 | — |
| 2021 | 1 050 000 | +12,9 % |
| 2023 | 1 210 000 | +15,2 % |
| 2025 | 1 400 000 | +15,7 % |
Cette dynamique place la France parmi les marchés les plus actifs d’Europe, aux côtés de l’Allemagne, du Royaume-Uni et des Pays-Bas, où la part des travailleurs indépendants dans la population active dépasse désormais 10 %.
Les déterminants de la rémunération freelance

Le tarif d’un freelance ne dépend pas uniquement de son domaine d’expertise. Il résulte d’un ensemble de facteurs liés à l’expérience, au statut juridique et au mode de travail choisi. Ces variables expliquent les écarts parfois significatifs observés entre profils, même à compétences techniques comparables.
L’expérience et la valeur ajoutée du profil
L’expérience reste le principal moteur de progression des revenus freelances. Les premières années sont souvent dédiées à la consolidation du portefeuille client et à la construction d’une réputation professionnelle.
À mesure que la séniorité augmente, la valeur ajoutée perçue par les entreprises évolue : un freelance senior ou expert intervient souvent sur des missions à forte responsabilité, de conseil ou d’encadrement technique, mieux rémunérées.
| Niveau d’expérience | TJM moyen | Écart par rapport au junior |
| Junior (0–2 ans) | 350 € | — |
| Confirmé (3–6 ans) | 480 € | +37 % |
| Senior (7–12 ans) | 620 € | +77 % |
| Expert (12+ ans) | 750 € | +114 % |
Ces écarts s’expliquent par la capacité à délivrer plus rapidement, à piloter un projet ou à apporter une vision stratégique. L’expertise, la maîtrise d’environnements complexes et la spécialisation dans des technologies rares restent des leviers majeurs de valorisation.
Le statut et le régime fiscal
Le statut juridique influence directement le revenu net disponible du freelance, qu’il peut calculer à partir de son salaire net estimé après charges. Chaque structure implique un niveau de charges différent et un cadre fiscal propre. Le choix du statut dépend aussi du niveau de comptabilité que le freelance souhaite gérer.
| Statut juridique | Revenus bruts estimés/an | Charges moyennes | Revenu disponible |
| Micro-entrepreneur | 55 000 € | 25 % | 41 000 € |
| Portage salarial | 65 000 € | 45 % | 36 000 € |
| Société unipersonnelle (EURL/SASU) | 80 000 € | 35 % | 52 000 € |
Le mode de travail
Le mode de travail influence désormais la négociation du TJM autant que la localisation.
- Le full remote tend à homogénéiser les rémunérations entre les régions, en réduisant le poids du facteur géographique. Cependant, certaines entreprises appliquent encore un ajustement à la baisse pour les missions 100 % à distance, notamment lorsque la demande locale est plus faible.
- Le mode hybride, combinant présence et autonomie, reste le format le plus équilibré : il permet de maintenir des TJM élevés tout en répondant aux attentes de flexibilité.
- Enfin, les missions sur site conservent une valeur supérieure dans les environnements à forte exigence de coordination ou de sécurité (banque, industrie, secteur public).
Les écarts de rémunération selon les métiers
Les niveaux de rémunération varient fortement selon la spécialisation. Certains métiers freelances bénéficient d’une forte demande liée à la transformation numérique, tandis que d’autres évoluent dans des marchés plus matures, où la concurrence pèse davantage sur les tarifs. Cette diversité reflète l’équilibre entre rareté de la compétence, valeur stratégique pour l’entreprise et vitesse d’obsolescence technologique.
Métiers du développement
Le développement reste la colonne vertébrale du freelancing tech. Les écarts de TJM s’expliquent principalement par la complexité des langages et la valeur ajoutée sur les projets critiques.
Les développeurs back-end et full stack conservent les TJM les plus élevés, tandis que le front-end, plus concurrentiel, tend à se stabiliser.
| Métier | TJM moyen | Évolution depuis 2019 |
| Développeur Front-end | 480 € | +12 % |
| Développeur Back-end | 550 € | +18 % |
| Développeur Full Stack | 590 € | +20 % |
| Développeur Mobile | 500 € | +15 % |
| Développeur DevOps | 640 € | +22 % |
Les profils DevOps et cloud bénéficient d’une dynamique soutenue, liée à la généralisation des infrastructures distribuées et à la montée en puissance du CI/CD.
Métiers de la data
Le domaine de la data connaît une progression rapide, stimulée par la généralisation de l’IA et la valorisation des données dans les stratégies d’entreprise.
Les Data Scientists et Data Engineers figurent parmi les freelances les mieux rémunérés, en raison de leur technicité et de la rareté des profils.
| Métier | TJM moyen | Évolution depuis 2019 |
| Data Analyst | 480 € | +16 % |
| Data Engineer | 620 € | +24 % |
| Data Scientist | 670 € | +25 % |
| Machine Learning Engineer | 690 € | +27 % |
| BI Consultant | 530 € | +14 % |
La frontière entre data et IA devient de plus en plus poreuse : les missions s’allongent et les clients recherchent des experts capables d’intégrer la data dans une logique produit.
Métiers du produit et du design
Les métiers du produit se sont professionnalisés avec la montée de la culture agile et la centralité de l’expérience utilisateur.
Les Product Managers voient leurs TJM progresser rapidement, notamment sur les projets SaaS et B2B tech.
| Métier | TJM moyen | Évolution depuis 2019 |
| Product Owner | 580 € | +17 % |
| Product Manager | 620 € | +19 % |
| UX/UI Designer | 500 € | +14 % |
| UX Researcher | 530 € | +15 % |
La maturité croissante des entreprises sur le design et la recherche utilisateur contribue à une meilleure valorisation de ces expertises, désormais considérées comme des leviers de performance produit.
Métiers du marketing digital et du management
Les freelances en marketing tech et en direction de projets interviennent de plus en plus en appui stratégique ou en transition managériale.
Leur rémunération varie selon la taille de l’entreprise et la portée des missions (pilotage de stratégie, accompagnement de croissance, refonte digitale…).
| Métier | TJM moyen | Évolution depuis 2019 |
| Traffic Manager | 450 € | +10 % |
| Growth Marketer | 520 € | +15 % |
| Chef de Projet Digital | 560 € | +13 % |
| Directeur de Projet | 720 € | +18 % |
| Manager de Transition | 780 € | +20 % |
Ces profils se positionnent à l’intersection du management de projet et de la stratégie d’entreprise, avec une forte demande sur les missions de transformation numérique ou d’optimisation organisationnelle.
Les disparités géographiques de rémunération freelance
Malgré l’essor du télétravail, la localisation continue d’influencer les niveaux de rémunération. Les écarts se creusent ou se réduisent selon la densité économique, le type de mission et la maturité du marché local. Paris reste la référence en matière de TJM, mais les grandes métropoles régionales rattrapent progressivement leur retard.
Paris : un marché moteur mais compétitif
La capitale concentre la majorité des missions à forte valeur ajoutée. Les entreprises y recherchent des profils confirmés et experts capables de piloter des projets stratégiques.
Les TJM moyens y demeurent 20 à 25 % supérieurs à la moyenne nationale, notamment dans la data, le cloud et le produit.
Cependant, cette attractivité s’accompagne d’une concurrence accrue entre freelances expérimentés et d’un coût de la vie plus élevé, qui relativise le gain net final.
| Secteur | TJM moyen à Paris | Écart national |
| Développement | 600 € | +20 % |
| Data & IA | 670 € | +25 % |
| Produit & Design | 580 € | +18 % |
| Management & Direction | 740 € | +22 % |
Les grandes métropoles : un équilibre entre opportunités et qualité de vie
Lyon, Nantes, Toulouse, Lille ou Bordeaux affichent une forte dynamique freelance. Ces bassins technologiques attirent à la fois les grands comptes et les startups, créant un écosystème favorable à la collaboration indépendante.
Les TJM y sont en moyenne 10 à 15 % inférieurs à ceux de Paris, mais la stabilité des missions et le coût de la vie plus bas compensent largement cette différence.
Les profils tech, cloud et data restent les plus sollicités dans ces pôles régionaux.
| Ville | TJM moyen | Écart avec Paris |
| Lyon | 540 € | -10 % |
| Nantes | 520 € | -13 % |
| Toulouse | 510 € | -15 % |
| Lille | 500 € | -16 % |
| Bordeaux | 515 € | -14 % |
Les régions : une progression lente mais constante
En dehors des grandes villes, le freelancing se développe autour des projets de transformation digitale des PME et des acteurs publics.
Les TJM y demeurent plus bas (–25 à –30 % en moyenne), mais la demande augmente régulièrement, notamment dans les domaines du développement web, de la maintenance applicative et du support IT.
Les freelances y bénéficient souvent de relations clients plus directes et d’un taux de fidélisation élevé, facteur de stabilité sur le long terme.
| Zone | TJM moyen | Écart avec Paris |
| Régions dynamiques (Ouest, Rhône-Alpes) | 460 € | -25 % |
| Régions rurales / périphériques | 420 € | -30 % |
L’effet du travail à distance sur les écarts de rémunération
Le remote redéfinit progressivement la carte du freelancing. Les entreprises recrutent de plus en plus hors bassin parisien, favorisant la décentralisation des missions. Cette ouverture réduit les écarts de TJM, notamment pour les profils très spécialisés, recherchés à l’échelle nationale.
Cependant, un freelance 100 % à distance peut encore subir une légère décote initiale (–5 à –10 %) lorsqu’il collabore avec une structure peu habituée à ce mode de travail.
À terme, la généralisation du travail hybride devrait ancrer un modèle plus homogène, où la valeur ajoutée prime sur la localisation géographique.
Les tendances émergentes du freelancing tech
Le marché du freelancing dans la tech évolue rapidement, porté par l’innovation, les nouveaux usages et la transformation continue des entreprises. Certains domaines connaissent une accélération sans précédent.
L’essor des missions liées à l’intelligence artificielle
L’intelligence artificielle s’impose comme un levier stratégique pour les entreprises, quel que soit leur secteur. Cette évolution crée une forte demande en Data Scientists, Machine Learning Engineers, Prompt Engineers et Architectes IA. Ces profils bénéficient de TJM parmi les plus élevés du marché (souvent supérieurs à 700 €), tirés par la rareté des compétences et la complexité des projets.
Les missions ne se limitent plus à la recherche algorithmique : elles couvrent la mise en production de modèles, l’industrialisation de pipelines data et l’intégration de l’IA générative dans les outils métiers.
En chiffres : +35 % de hausse du volume de missions IA en un an, selon les données récoltées par l’équipe d’EasyPartner.
La cybersécurité, un marché sous tension
Face à la multiplication des cyberattaques et à la généralisation du cloud, la cybersécurité devient un pilier incontournable de la stratégie IT. Les freelances spécialisés en sécurité applicative, audit d’infrastructure, SOC, ou pentesting sont de plus en plus sollicités, notamment dans les secteurs finance, santé et administration publique.
Leur rémunération moyenne dépasse souvent les 650 € / jour, avec une demande en hausse constante. Les entreprises recherchent avant tout des profils autonomes et certifiés, capables d’intervenir rapidement sur des incidents critiques ou des projets de mise en conformité (ISO 27001, RGPD, NIS2).
La montée en puissance des missions longues et hybrides
La tendance au freelance de mission courte recule. Les entreprises privilégient désormais la continuité et l’intégration dans la durée, notamment pour les projets stratégiques (refontes SI, migration cloud, data platform). Les missions dépassant 6 mois représentent aujourd’hui plus de 60 % des collaborations, souvent encadrées par un contrat de prestation long terme. Ce format favorise la montée en compétence, la confiance mutuelle et la stabilité économique du freelance, tout en préservant la flexibilité du modèle.
Le personal branding et la valeur de réputation
La notoriété individuelle devient un véritable levier de croissance pour les freelances. Les plus expérimentés investissent dans leur présence en ligne, leur portfolio ou leur réseau professionnel, créant un avantage concurrentiel durable.
Sur LinkedIn notamment, les freelances qui publient régulièrement sur leurs expertises constatent une hausse moyenne de 25 % des opportunités directes. Cette logique de marque personnelle transforme le rapport au marché : le freelance devient un acteur identifiable et prescripteur, pas seulement un exécutant.
L’adaptation des entreprises à l’économie du freelancing
Les entreprises, elles aussi, s’adaptent à ce nouvel écosystème. Elles intègrent désormais des communautés d’indépendants, des pools de talents externes, et des plateformes de gestion freelance. Cette professionnalisation de la relation client–freelance renforce la place du modèle dans les stratégies RH et projet. De plus en plus de grands comptes internalisent la gestion de leurs freelances via des outils dédiés, facilitant la contractualisation, la conformité et le suivi de mission.
Le freelancing tech entre ainsi dans une phase de maturité : les missions se complexifient, la spécialisation s’accélère, et la collaboration devient un levier stratégique partagé entre indépendants et entreprises.
Enjeux et perspectives du marché freelance
Le freelancing s’impose comme un pilier structurel de l’économie numérique. Mais cette montée en puissance s’accompagne de nouveaux défis : transformation des modèles économiques, dépendance accrue aux plateformes, et évolution rapide des modes de facturation et de collaboration.
Influence des plateformes et algorithmes
Les grandes plateformes de mise en relation ont profondément transformé la visibilité et la distribution des missions. Elles ont permis une mise en concurrence instantanée des freelances à l’échelle mondiale, contribuant à une certaine uniformisation des tarifs.
Cependant, leurs algorithmes favorisent les profils les plus actifs et les mieux notés, créant une hiérarchie interne entre freelances “premium” et nouveaux entrants. Cette logique pousse les indépendants à investir dans leur réputation numérique (avis, réactivité, portfolio), devenue un critère essentiel de sélection.
Nouvelles formes de rémunération
Le modèle du tarif journalier évolue vers des logiques plus souples et orientées résultats. De plus en plus de freelances expérimentent la tarification à la valeur, où le prix dépend de l’impact concret du livrable plutôt que du temps passé.
D’autres adoptent des abonnements mensuels pour garantir une relation continue avec leurs clients (maintenance, suivi, conseil). Enfin, les prestations récurrentes, comme la gestion de produits SaaS, la création de contenus techniques ou le support cloud, deviennent un levier de stabilité économique. Cette mutation rapproche le freelance d’un modèle de partenaire stratégique, plutôt que d’un simple exécutant.
La montée du multi-revenu
La diversification des sources de revenus s’impose comme une tendance de fond. Les freelances développent de plus en plus de revenus parallèles :
- formation (transmission de compétences techniques),
- mentorat (accompagnement de profils juniors),
- side projects (produits numériques, outils no-code, contenus éducatifs).
Cette approche permet de sécuriser les revenus tout en renforçant la crédibilité du profil. Elle traduit une vision entrepreneuriale du freelancing, où chaque compétence devient un actif monétisable.
L’apport d’affaires comme revenu complémentaire
L’apport d’affaires s’impose peu à peu comme une pratique naturelle dans l’écosystème freelance. Elle permet aux indépendants de valoriser leur réseau en recommandant des profils ou en mettant en relation des entreprises et des experts. Pour beaucoup, c’est une façon simple de prolonger leur activité principale tout en diversifiant leurs sources de revenus.
Cette approche s’intègre désormais dans des programmes structurés, comme le programme d’affiliation EasyPartner. Les freelances y perçoivent une commission lorsqu’ils orientent un contact ou un client vers une mission aboutie. Ce modèle collaboratif renforce les liens au sein de la communauté tech et consolide la confiance entre indépendants et recruteurs.
Au-delà de l’aspect financier, l’apport d’affaires encourage une logique d’entraide et de cooptation. Il valorise la connaissance du terrain et transforme le réseau professionnel en véritable levier économique. Bien encadrée, cette pratique devient un revenu complémentaire régulier, aligné avec la professionnalisation croissante du freelancing.
Prévisions 2027
Le marché freelance entre dans une phase de consolidation. Les écarts se creuseront entre les profils spécialisés à forte valeur ajoutée et ceux positionnés sur des métiers généralistes. Les compétences émergentes et la capacité à innover détermineront les trajectoires de croissance des indépendants.
Une polarisation du marché
Les prochaines années verront s’affirmer deux dynamiques opposées :
- une hausse significative des revenus pour les freelances experts, capables de délivrer du conseil stratégique ou des solutions complexes ;
- une stagnation, voire une érosion, pour les profils plus généralistes, exposés à la concurrence internationale et à l’automatisation.
Des compétences émergentes
Certaines expertises redéfiniront le paysage du freelancing tech d’ici 2027. Les domaines à plus forte croissance incluront :
- l’IA générative et les outils d’automatisation,
- la cybersécurité et la gestion du risque numérique,
- le low-code / no-code,
- la gouvernance de la donnée.
Ces compétences deviendront des catalyseurs de valeur : les freelances qui les maîtrisent pourront se positionner sur des projets plus stratégiques, mieux rémunérés et plus durables.
Une reconnaissance accrue du freelancing comme modèle durable
Le freelancing s’impose peu à peu comme une micro-entreprise agile : une forme moderne de création d’activité portée par de véritables entrepreneurs indépendants. Les entreprises perçoivent désormais les freelances non comme des ressources externes, mais comme des partenaires d’innovation.
Ce modèle hybride, qui combine expertise, autonomie et collaboration, ouvre la voie à une reconnaissance institutionnelle accrue du travail indépendant.
Les prochaines années pourraient voir émerger des dispositifs plus structurés : protection sociale adaptée, accès facilité à la formation et reconnaissance du freelancing dans les politiques RH à long terme.
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